Le projet Anchoraïa : une éco-expédition à vélo, à travers le continent américain


Que veut dire Anchoraïa ?

 

Anchoraïa est une contraction d'Anchorage et d'Ushuaïa, deux villes emblématiques du bout du monde, aux latitudes extrêmes et à l'environnement hostile, réunies par un même continent : l'Amérique. Le colosse s'étire pratiquement du Pôle Nord au Pôle Sud, à quelques latitudes près, entre les océans Pacifique et Atlantique. Il est le seul continent à permettre une traversée nord-sud du globe par voie terrestre. Nous avons donc décidé de le traverser à vélo, d'Anchorage (Alaska) à Ushuaïa (Patagonie). Le départ a été donné le 15 mai 2016.  

 

 

Quel est le but de l'expédition Anchoraïa ? 

 

La traversée nord-sud du continent américain à vélo est avant tout un défi humain, sportif et écologique. 

 

L'amour au sein d'une équipe et le goût de l'aventure amènent parfois à réaliser des exploits que l'on croyait hors de portée.

Car, même s'il entraîne parfois souffrance et déception, le sport est une réelle source d'enthousiasme. Effectivement, la générosité dans l'effort, l'esprit d'équipe et le recul de ses propres limites procurent sensations et joie. Dès lors, l'accomplissement d'un défi comme l'expédition Anchoraïa devient un voyage enrichissant et une source d'inspiration. 

 

Voyager à vélo, c'est se déplacer sans détruire l'environnement. C'est une démarche volontaire dans le but de réduire au maximum son empreinte écologique, notamment les émissions carbone. Aussi, outre un formidable outil de découverte et de rencontre, le vélo s'avère être le moyen  de transport le plus écolo-vertueux.

 

Par le biais du voyage à vélo, nous nous immergeons au coeur de la nature et des communautés locales. Ayant soif de découverte et d'échange, nous nous intéressons au biotope traversé et à sa biocénose, dans le but de partager la beauté de notre planète et ses périls environnementaux. 

 

 

Nous faisons notre part ! 

Faire sa part ?

 

Petite explication grâce à la Légende du Colibri de Denis Kormann :

 

"Notre histoire commence dans l’immense forêt d’Amazonie, quelque part au détour d’un fleuve. Dans cette nature sauvage vit une foule d’animaux. Insectes, mammifères, oiseaux y rivaisent de formes et de couleurs. 

Confortablement installé sur une grosse branche, Jaguar observe. Avec  Anaconda, l’énorme serpent, c’est le maître des lieux. A l’aise au sol comme dans les branches, il est respecté de tous pour son habilité et son courage. Autour de lui s’activent ses compagnons de la forêt. Tamanoir cherche des fourmis pour son repas de midi alors que le joyeux Coati croise Tatou le solitaire, cuirassé comme un chevalier. 

En haut dans les branches, entre lianes et feuillage, les oiseaux Toucan et Ara discutent, pendant que Capucin fait le singe et réveille Paresseux de sa longue sieste. 

Un peu à l’écart près d’un ruisseau, il y a Colibri. Toute la journée, suspendu dans de longs vols immobiles, il est occupé à prendre avec son long bec le nectar que lui offrent les plus belles fleurs de la forêt. Il est si petit et semble si agité que parfois les autres animaux se moquent de lui. 

Dans la forêt, tout à l’air paisible. Mais, dans le ciel, de gros nuages noirs arrivent de l’horizon. Poussés par le vent, ils couvrent bientôt toute la forêt. Un terrible orage se prépare. 

Soudain, un éclair plus gros que tous les autres s’abat sur un arbre mort. Foudroyé, coupé en deux, l’arbre prend aussitôt feu. Les flammes se multiplient, et le feu se répand aux autres arbres, puis à la forêt, provoquant un immense incendie. 

Tous les animaux, terrifiés, quittent la forêt et se réfugient dans une clairière au bord de l’eau. 

Isolés, médusés, ils observent le désastre. Et assistent impuissants à la disparition de leur forêt. Tous sauf Colibri. 

Avec son bec, il prend quelques gouttes d’eau de la rivière et s’envole pour aller les verser dans les flammes. 

Puis il revient à la rivière, prend de l’eau et repart, encore et encore, faisant des allers-retours aussi vite qu’il le peut. 

Au bout d’un moment, Jaguar agacé de le voir ainsi s’agiter en vain, lui dit : « Colibri, tu n’es pas fou ?! Tu crois que c’est avec ces quelques gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ?! » Colibri suspend son vol un instant, les regarde tous et répond : « Je sais bien que je n’y arriverai pas tout seul, mais je fais ma part ». Sans plus attendre, il repart vers les flammes. 

Les animaux se regardent étonnés. C’est Toucan qui le premier dit  « J’y vais moi aussi. J’ai un grand bec et je sais voler."   Puis, Ara s’écrie : « Attends, je viens avec toi ! » 

Finalement, prenant un peu d’eau dans leurs becs, dans leurs museaux, dans leurs pattes, tous les animaux s’élancent vers l’incendie. 

L’histoire ne dit pas s’ils ont réussi. Mais, depuis ce jour, quelque chose a changé et les animaux se snetent unis par une force nouvelle. Et plus aucun d’eux ne se moque de la petite taille du Colibri."

 

Par l'intermédiaire de l'expédition Anchoraïa, nous estimons faire "notre part". Et vous ?