PLANÈTE EN MAIN

Crédit Photo : Pierre Rabhi, Au nom de la Terre

Au cours de notre expédition, nous avons été amenés à rencontrer l'O.N.G. Equipo Tora Carey, au Costa Rica. Cette O.N.G. s'implique entre autres dans la protection des tortues marines. Sensibles à cette cause, nous lui avons proposé un partenariat avec l'école Albert Camus de Maignelay-Montigny (60). Un éco-projet est donc mis en place, jumelé avec l'école d'El Jobo au Costa Rica, dans laquelle l'O.N.G. intervient déjà. 

Crédit photo : Inconnu 

" Nous n'héritons pas de la Terre de nos ancêtres.

Nous l'empruntons à nos enfants. " 

Antoine de Saint-Exupéry 

Description du projet 

 

Dans le cadre de l'éco-projet Planète en main, les enfants de l'école Albert Camus pourront : 

 

- suivre des séances d'éducation à l'environnement, en commun avec l'école d'El Jobo, au Costa Rica

- s'impliquer dans le baptème (choix du nom) de la tortue marine femelle capturée pour la pose d'un G.P.S. 

- suivre les déplacements océaniques de cette tortue, à l'aide du G.P.S. 

- participer au suivi des pontes de cette tortue, dans la mesure où elle revient pondre sur le littoral d'El Jobo (rapport écrit/photo/vidéo de la ponte à l'éclosion) 

- suivre les contrôles de santé effectués par les scientifiques de cette femelle (rapport écrit/photo/vidéo de son poids, de sa taille...) 

 

 

Objectifs du projet

 

          Pour les enfants de l'école Albert Camus 

 

Cet éco-projet a pour but principal de sensibiliser les adultes de demain à l'importance de préserver l'environnement.

Il vise à développer des "savoirs", des "savoirs faire" et des "savoirs-être" qui sont, entre autres : 

- mieux connaître la planète et les dangers qui la guettent

- comprendre la complexité des relations entre les êtres vivants et leur environnement 

- développer la curiosité, la capacité à observer, comprendre, penser, imaginer et agir 

- s'ouvrir sur le monde

- se responsabiliser, se respecter soi-même, respecter autrui, l'environnement et la société

- apprendre à travailler en réseau : travailler et réfléchir ensemble en gardant une liberté d'opinion, partager des ressources pédagogiques

- ...

 

           Pour l'O.N.G. Equipo Tora Carey

 

Une des missions de l'O.N.G. Equipo Tora Carey est d'étudier le comportement de deux espèces de tortues marines, les tortues noires (ou Tora) et les tortues à écailles (ou Carey) dans le but de mieux les connaître pour mieux les protéger. Dans le cadre de cette étude, le projet Planète en main vise à suivre en partenariat avec l'école Albert Camus, une tortue via un G.P.S. embarqué. 

 

                                                                     Tortue à écailles. Crédit photo : inconnu 

Tortue noire. Crédit photo : inconnu


Un premier type de G.P.S. pourrait être posé sur une tortue noire afin de suivre les routes migratoires de l'espèce. Cette dernière, uniquement répartie dans les eaux de l'océan Pacifique, est classée "en danger". 

Un second type de G.P.S. pourrait être posé sur une tortue à écailles. L'espèce, reconnaissable à son bec pointu et étroit, est classée comme "gravement menacée". Son effectif a baissé de 80% au cours du siècle dernier. On estime aujourd'hui qu'il ne reste que 8 000 femelles en âge de pondre dans le monde. Depuis quelques années les scientifiques observent un changement dans le mode de vie des tortues à écailles. D'ordinaire migratrice, l'espèce affectionne particulièrement les recifs. Or, la pénurie de récifs (dûe à leur disparition) semble amener les tortues à changer leurs habitudes et leur régime alimentaire. Effectivement, l'observation scientifique semble montrer une sédentarisation de certains individus (surtout des mâles) sur des sites d'alimentation, où la nourriture serait plus abondante qu'ailleurs. Cependant, les données concernant les femelles manquent. Le littoral à proximité d'El Jobo, au Costa Rica, semblant être l'un de ces sites d'alimentation, L'O.N.G. Equipo Tora Carey aimerait pouvoir y suivre une femelle sexuellement mâture pour mieux connaître son comportement (les femelles continuent-elles à migrer ? Si oui, où vont-elles ? Combien de temps restent-t-elles sur le littoral à proximité d'El Jobo ?...). L'O.N.G. aimerait aussi découvrir les lieux de pontes des tortues à écailles, car si certaines femelles commencent à rester dans les environs d'El Jobo, un seul nid a été trouvé sur place.

Connaître leurs déplacements et leurs plages de prédilections pour la ponte, serait en définitive un grand atout pour la protection des tortues à écailles en voie de disparition décidément trop rapide. 

Crédit photo : inconnu 

Pour contacter l'O.N.G. : 

Equipo Tora Carey 

@ : maike@pretoma.org

tel : + 506 8310 9813 

fck : https://www.facebook.com/Equipo-Tora-Carey-ETC-862587550552945


Pour plus d'informations sur les tortues marines, ci dessous la carte postale de Reblochon envoyée aux "P'tits Camus" concernant cette espèce. 

" Hola Amigos ! 

 

Je vous envoie une carte postale du Costa Rica, en Amérique Centrale. Son climat tropical rend la traversée difficile. Heureusement, je n'ai plus peur de l'eau. Je peux me rafraîchir dans la mer. Je prends plaisir à me baigner et à sauter dans les vagues. Les plages sont magnifiques et l'océan tellement grand ! Je suis né en montagne alors je ne connais pas bien le milieu marin. Visiblement, je ne suis pas le seul. Les scientifiques n'en connaissent qu'une partie et il paraît que l'océan sera détruit avant même qu'on le découvre dans toute sa splendeur. Prenons l'exemple des tortues marines. On ne connait pas grand chose sur elles et certaines espèces sont déjà menacées. 

Pourquoi les tortues marines sont-elles aujourd'hui menacées ? 

Les tortues marines doivent faire face à des dangers de plus en plus nombreux. Certaines menaces sont d'origines naturelles. Dans la nature, les tortues sont mangées par des crabes, des oiseaux, des poissons carnivores, des mammifères marins... Mais, certains dangers sont causés par l'Homme. 

L'Homme a détruit une grande partie de ses sites d'alimentation*. Les tortues n'arrivent plus à se nourrir correctement. Elles se rapporchent donc des ports où une partie de la pêche est rejettée en mer. Se faisant, elles se rapprochent également de l'Homme et donc de nouveaux dangers. 

Crédit photo : Aurelie Duhec, Island Conservation Society Seychelles 

En se rappochant des bâteaux, les catpures accidentelles liées à la pêche sont fréquentes. Les tortues se prennnent dans les filets des pêcheurs. Il faut savoir qu'elles ont besoin de sortir régulièrement la tête de l'eau pour respirer. Prises de panique, elles s'enroulent dans les mailles des filets et se retrouvent prises au piège. Le plus souvent, elles meurent de noyade ou de blessures. 

Certains pêcheurs les gardent pour la revente. Aujourd'hui, les tortues sont toujours chassées pour leurs écailles, leurs oeufs... Le braconnage est désormais illégal. Il est en baisse mais toujours pratiqué. Nous savons que les tortues sont tellement plus belles dans la nature que dans l'assiette ou comme accessoire de mode ! Mais, il n'y a pas si longtemps dans certains dictionnaires français, la tortue carrey était décrite comme ayant un goût subtil et des écailles réputées. Amusez-vous à chercher sa définition dans un dictionnaire d'avant 1996.

Julie et Mathieu sont allés patrouiller la nuit avec l'ONG Equipo Tora Carey pour s'assurer du bon déroulement des naissances de nids de tortues. Hélas, lors d'une nuit de patrouille, les bébés ne sont jamais venus au monde. Les oeufs avaient été braconnés quelques jours auparavant et avaient sans doute fini en omelette. Celle-ci devait avoir un léger goût amer ! 

D'autres bébés sont encore présents dans d'autres nids sur les plages d'El Jobo. Le temps n'est pas encore venu pour eux de sortir. Nous espérons qu'ils auront la chance de regagner la mer car d'autres dangers les guettent encore. 

Pour visionner la vidéo, rendez-vous sur le lien ci-dessous et cliquez sur la vidéo intitulée " Guess how many Olive Ridley turtle babies made it to the surface this morning ? " 

Les ratons laveurs par exemple sont de plus en plus présents sur les plages d'El Jobo. Ils ont trouvé de la nourriture facile sur les plages : les poubelles des Hommes ! Alors qu'il serait si simple de ramener ses déchets à la maison...Les ratons laveurs ont modifié leurs habitudes. Aujourd'hui, ils restent à proximité des détritus sur le sable fin. Et que trouve-t-on sous le sable fin ? Bingo ! Des oeufs de tortues ! Autant vous dire qu'ils s'en mettent quelques-uns sous la dent et qu'ils en rafollent désormais. Nouveau danger pour les bébés tortues ! Décidément, l'activité humaine leur créée bien du souci !

Le tourisme a lui aussi un impact sur la vie des bébés tortues. Ces dernières, une fois sorties de l'oeuf, se déplacent vers l'endroit le plus lumineux, généralement la mer, dans des conditions naturelles. Désormais, certaines se dirigent vers les hôtels qui brillent davantage dans l'obcurité et finissent par mourir. 

Crédit photo : easyvoyage.com

Que pouvons-nous faire pour les protéger ? 

 

Les enfants de l'école d'El Jobo s'impliquent activement dans la protection des tortues marines. 

Crédit photo : ONG Equipo Tora Carey 

Nous pouvons nous aussi participer à sa protection...oui, même à distance ! Aujourd'hui, une loi interdit, en France, l'usage de certains sacs plastiques...mais pas tous ! Disons NON ensemble AUX SACS PLASTIQUES à usage unique et préférons le sac en tissu, le panier, le sac à dos...etc 

Pourquoi ? Nombreux de ces sacs plastiques, emportés par les vents, finissent dans la mer. Certaines tortues se nourrissent de méduses et les confondent parfois avec ces sacs. Après avoir été mangés, les sacs bouchent les intestins des tortues qui finissent par en mourir après des semaines de souffrance. Mais, on peut aussi bânir toutes sortes de plastique ! Car ce dernier ne se désagrège pas, il se casse seulement en petits morceaux. 

 

Quelques chiffres ? 

 

46 000 déchets plastiques par km² en moyenne dans les mers du monde 

6 000 000 000 de km de déchets plastiques par an sont déversés dans les mers 

 

Faisons-le pour les tortues marines mais faisons - le aussi pour nous. Car, "polluer à ce point le monde revient " à nous empoisonner nous-même.

Pourquoi ? Regardez cette courte vidéo.  Cliquez sur le lien ci-dessous : 

C'EST TARD...MAIS, PAS TROP TARD ! 

MOBILISONS POUR LA SAUVEGARDE DE L'OCEAN ET DES TORTUES MARINES ! 

* Site d'alimentation : lieu où un animal se nourrit. 

 

Hasta luego ! 

 

Rebloch' "